Le but de cette monographie est de raconter l'invention d'un territoire colonial. Aucun territoire n'existe tout seul; se sont les constructions sociales, politiques, symboliques et émotionnelles qui lui donnent la substance et la réalité. L'auteur veut montrer que les cartes ne sont pas des instruments neutres. Les cartes révèlent les buts et le pouvoir de ceux qui les font et font partie du processus historique de domination et de contestation qui a formé l'histoire du Belize.
La «diversité culturelle» se contruit dans le politique, avant et après le multiculturalisme, avec ou sans politiques multiculturelles. L'analyse s'intéresse aux manières dont la diversité -qualifiée d'ethnique, raciale ou culturelle selon les contextes - est prise en compte dans deux champs privilégiés de construction nationale : la culture et le territoire...
Ce numéro vise à restituer un dialogue interdisciplinaire dans lequel la discussion théorique s'alimente et s'enrichit d'expériences contemporaines de recherche empirique en Amérique latine, en France et aux Etats-Unis, centrées sur des populations pouvant être catégorisées, selon les contextes, comme « noires », « africaines », « afrodescendantes », « afrocaribéennes », « antillaises », etc...
Parlant « des noirs au Mexique » sur le temps mi-long de deux siècles, la question de l'identification bascule d'une époque à l'autre, entre des visions qui privilégient l'interprétation racialisée ou culturelle de l'identification. Dans la seconde moitié du XXe siècle, l'ethnicisation comme la racialisation s'imposent et semblent nier le métissage, pourtant omniprésent dans la vie quotidienne...
Cet ouvrage rassemble neuf contributions qui traitent des dynamiques politiques des populations auto-qualifées de « noires » ou « afrodescendantes » au Mexique et en Amérique latine depuis un quart de siècle. Les études de cas (Mexique, Nicaragua, Panama, Belice et deux approches comparatives sur l'ensemble de la région) fournissent l'occasion de renouveler les interprétations théoriques classiques qui portent sur les rapports entre mouvement social et identités. La thèse défendue consiste à mettre en évidence le fait que, pour les sujets concernés, la mobilisation politique fondée sur la différence raciale et la citoyenneté multiculturelle s'accompagne d'une autre revendication, celle du droit à la non-différence et à la citoyenneté « sans adjectif ». La force de la mobilisation ethnique et raciale coexiste le plus souvent avec le refus de tout label racial ou ethnique exclusif.
Depuis 1991, la Colombie s'est dotée d'une constitution qui proclame la nature multiculturelle et pluriethnique de la Nation. Cela a entraîné, dans les années suivantes, la reconnaissance de droits aux populations dites minoritaires et notamment aux afrocolombiens désormais reconnus comme "communautés noires". Cet ouvrage s'attache donc à démonter les mécanismes de la construction identitaire actuellement en cours ainsi qu'à identifier ses impacts dans les représentations collectives comme dans les rapports de pouvoir qui se redessinent à cette occasion.